Quels sont les arguments des peuples arriérés que nous sommes devenus pour empêcher aux personnes sexuellement attirées par les animaux de ne pas jouir des mêmes droits que nous tous ?
Nous allons voter pour donner mêmes droits aux communautés dites « minoritaires » LGBTQIA+. Bien des lettres se sont ajoutées depuis quelques années; pourtant, n’en manque-t-il pas encore ?
Le « P » pour « Polygame » n’a aucune raison d’être absent des débats : pourquoi celui qui veut vivre avec plusieurs conjoints en serait-il empêché ? Ce droit est reconnu dans de nombreux pays, comment se fait-il qu’il ne le soit pas dans nos contrées ? Il y a là une minorité qui ne trouve pas sa place en notre société, condamnée à vivre cachée et inavouée, même en Suisse.
Puis le « M », pour « MAP ». Vous ne connaissez par les « MAP » ? Cette tendance nous vient tout droit des Etats-Unis : suite à un « rebranding made in USA », ne dites plus « Pédophile » (le P est déjà pris par les polygames) mais bien « Minor Attracted People », les personnes attirées par les mineurs… Cette minorité, si mal défendue, victime de discrimination notamment dans les prisons, est pourtant une communauté plus grande que l’on ne l’imagine.
Comme jeune artiste, me produisant souvent seul sur scène depuis l’âge de mes 10 ans, j’ai souvent été un « Minor » qui « Attracted » beaucoup de « People »… Les avances étaient lourdes, déplacées, directes et provenant d’un nombre incroyable de personnes « bien sous tous rapports », très intégré à notre belle société. L’affaire du gendre idéal Rochebin, après celle du donneur de leçons Ramadan, si elle n’a pas pour l’heure débouché sur une condamnation, n’en montre pas moins une réalité bien crue derrière nos œillères de satin. « Love is love » comme disent les partisans au mariage pour tous ; tomber amoureux d’un mineur, qu’il soit du même sexe ou non, reste de l’amour…
Le « + » dans la formule LGBTQIA+ inclut justement tout ce qui, dans le spectre de la sexualité et du genre, ne peut (encore) être traduit par des lettres et des mots. Si le concept est pratique en soi, à l’heure d’un vote historique, il serait bon de finir l’alphabet en définissant précisément les minorités défendables.
Car nous arriverons ainsi au « Z » pour « Zoophile ». Quels sont les arguments des peuples arriérés que nous sommes devenus pour empêcher aux personnes sexuellement attirées par les animaux de ne pas jouir des mêmes droits que nous tous ? « Love is love » pourrait-on dire ici aussi. Peut-être arrivera bientôt le jour où nous réfléchirons à la morale sur le fond plus que par les vaguelettes qui trop souvent nous viennent prémâchées depuis l’autre côté de l’océan.
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