Dudu, Fifi ou Wawa ?
- Olivier Pahud
- il y a 8 heures
- 3 min de lecture

La question à un million ! Ce que je peux déjà vous dire, à titre gratuit en plus, c’est que celui qui remportera la palme ne sera pas une femme…
Genève dépense donc un million pour choisir qui remplacera notre conseiller d’Etat trop fatigué pour terminer son mandat. J’ai bien proposé une élection tacite pour s’économiser ce million, en vain (évidemment, avec un vigneron).
Merci mille fois aux personnes qui ont voté pour moi au premier tour ; chaque voix est un cadeau, et il convient de prendre en compte ceux qui n’ont pas encore la majorité pour voter, les grands oubliés de notre société. Oui, ce qui m’attriste, c’est de voir les enfants d’abord en dernier !
Avec 0,98% des voix, je n’avais aucune légitimité à continuer, et je ne voulais pas participer à ce gaspillage d’argent public. J’ai pu proposer une approche disruptive et différente et j’ai été content du nombre de candidats indépendants, signe que la politique s’éloigne des partis, même si ceux-ci s’organisent de plus en plus en cartels pour faire survivre leurs dogmatismes. L’absence de tout débat avec ces « petits candidats » a montré, si besoin encore était, le biais des médias lors d’une élection : jusqu’à 30 fois plus de temps d’antenne pour certains papables en vue que le plus petit des postulants… J’ai d’ores et déjà demandé une médiation sur ce point, nous verrons si cela est normal en démocratie. Et, 0,98%, ceux qui savent compter comprendront !
Je ne sais pas si avec Lionel, Philippe et Nicolas nous en avons eu depuis pour notre argent, mais ce fut un deuxième tour pour le moins burlesque : Gauche contre droite, Verts contre le diable UDC, avec un troisième larron ici « pour améliorer son score ». Se croit-il dans un jeu vidéo ? Le tout ressemblait à un dessin animé, coûteux ma foi. Las, avec un taux de participation aux pâquerettes, hélas comme prévu, nous saurons enfin dans quelques heures qui va démissionner de son poste actuel, le député ou le conseiller national ?
Car oui, il faudra aussi le remplacer, le palmé monsieur. Non contents du menu qui leur a été octroyé, l’assiette du voisin semblait si appétissante qu’il fallait se présenter. Pendant ce temps, les affaires courantes ont été remises au lendemain, mais la politique suisse n’est-elle pas reine des escargots ? En tous les cas, le pouvoir démocratique est un entre-soi qui ne fait guère attention aux résultats, seul compte l’opportunisme. Ce n’est pas que c’est dommage, c’est surtout difficilement durable, d’autant plus dans un monde en profonde transformation. Le temps arrive où ce seront les citoyens qui devront prendre le taureau par les cornes.
C’est du moins ce à quoi je vais m’appliquer : assemblées citoyennes, pétitions, reportages, et certainement préparation des prochaines élections. Car, tant que les enfants seront ainsi mis de côté, je ne cesserai d’être leur voix. Et pour l’heure, je sais pour qui ira ma croix : sûrement pas pour celui qui rime trop avec Fischer, ni pour le retraité qui s’ennuie. Je l’ai déjà dit à la fin du premier tour, Lionel Dugerdil est le seul qui a réussi le test du Spacecube, ce cube rouge que j’ai présenté aux candidats. Il a souffert pour le remonter, il a failli s’énerver, mais, persévérant, il a fini par y arriver. J’ai présenté ce défi à des milliers de personnes, ceux qui s’accrochent ont tout mon respect. Une épreuve simple et pragmatique, à laquelle bien des politiciens ont échoué !
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